C’est en 1862 qu’est construite une tribune surmontée d’une « montre d’orgue » dans la petite église de Brens. Cette « montre » est composée de tuyaux postiches distribués en 3 plates-faces encadrées par deux tourelles et d’un faux positif à une plate-face et deux tourelles.
L’année suivante, le 4 octobre, le conseil de fabrique décide de souscrire un emprunt pour l’achat d’un orgue. C’est tout naturellement qu’il s’adressera au facteur Thiébaut Maucourt, installé boulevard Magenta à Albi.
Ce dernier, né à Thann en Alsace le 1er février 1835, effectua son apprentissage auprès d’Aristide Cavaillé-Coll, à qui il restera lié durant 18 ans. En 1862, on le retrouve Saint-Affrique dans l’Aveyron où il épouse Alice Fages, fille d’un riche marchand de grains, qui lui donnera un fils et quatre filles. L’année de son installation à Albi ne nous est pas connue. Il s’y éteindra le 27 janvier 1882, à l’âge de 47 ans. On lui doit plusieurs instruments dans la région : Castelnaudary, St-Michel, orgue de chœur (1865), Gaillac, St-Pierre (1865), Sorèze, Notre-Dame de la Paix (1868), L’Isle-sur Tarn, Notre-Dame de la Jonquière (1880). Huit autres instruments ont été dénaturés ou détruits…
L’orgue de Brens a été inauguré le 5 octobre 1866 par Joseph Leybach, organiste de la métropole de Toulouse. Il constitue un parfait exemple de petit instrument contadin de transition.
Parvenu jusqu’à nous dans son état d’origine, Il vient d’être restauré par Gérard Bancells, facteur d’orgues à Rabastens.

Texte de Jean-Claude Guidarini