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Grand Orgue de l’Église Notre-Dame de Labarthe – SAINT-CHINIAN

3 claviers et 28 registres

Jean-Baptiste Lannes (1736)
Remanié par Louis Peissy (1784) d’après le devis de Jean-Baptiste Micot (1772)
Remis en service par Compardon (1806)
Entretenu par Baptiste Puget

Restauration

Jean-François Muno (1994)

Presque jumeau avec l’orgue de St Pons de Thomières, cet orgue est construit par un facteur ayant sûrement travaillé pour la famille Micot. Il fait partie des trois orgues du XVIIIe siècle authentiquement “”historiques”” de l’Hérault avec St Pons de Thomières et St Guilhem-le-désert.
L’orgue est classé Monument Historique en 1976.

L’église paroissiale de Saint-Chinian a été reconstruite au cours du XVIIe siècle dans le style ogival méridional, elle a été achevée en 1701. Le curé en fonctions dans les années 1730 était écossais : l’abbé O’ Conell. Il confia la construction d’un orgue de tribune au facteur biterrois Jean-Baptiste Lannes. En 1736, c’est par voie d’eau sur le Canal du Midi que le facteur d’orgues J.-B. Lannes expédie les « 23 caisses ou balots chacun portant son numéro » qui constituent l’ensemble de l’instrument, le tout adressé à Capestang, et de Capestang, par voie de taerre à Saint-Chinian. L’instrument fut achevé cette même année. À la fin du siècle le curé l’abbé Macip, voulut améliorer et agrandir l’instrument. Un devis fut produit par Jean-Baptiste Micot en 1772, mais ne semble pas avoir été exécuté.

L’agrandissement et l’amélioration furent achevés en 1784 par un facteur anonyme. Les recherches historiques de l’abbé Rouanet (1985), ont permis de retrouver son nom : Louis Peissy, lui aussi originaire de Béziers. L’esthétique de l’instrument, sa composition, les détails de sa construction le rattachent indubitablement à la technique et aux pratiques de la famille Micot, dont Louis Peissy a pu être un ouvrier ou un associé. L’orgue de Saint-Chinian a des ressemblances profondes avec l’orgue de la Cathédrale de Saint Pons. On observe qu’à la différence de Saint-Pons (Cathédrale) il n’a pas de jeu de 16 pieds, mais à la place une flûte de 8 pieds.

L’abbé Macip (ou Massip) a exercé à Saint-Chinian un ministère semi-clandestin pendant la Révolution, très violente puisque six prêtres du diocèse de Castres ont été massacrés à Saint-Chinian. Il a repris ses fonctions dès 1802, et en 1806 a fait rétablir l’orgue par un facteur de Toulouse, Campardon. L’instrument a ensuite été régulièrement entretenu d’abord par Baptiste Puget (le frère) puis par Théodore Puget et ses continuateurs.

A cours du XIXe siècle l’industrie drapière a cessé, la population a fortement décru, et la paroisse n’a pas eu les moyens de faire mettre l’orgue au goût du jour. Il est donc resté en l’état de la fin du XVIIIe siècle, comme les orgues de Saint-Pons et de Vabres et pour les mêmes raisons. L’intérêt pour l’orgue baroque s’est manifesté vers 1960, des études du Dr Rochas ont fait connaître l’orgue de Saint-Chinian. A ce moment-là le buffet, vermoulu, menaçait ruine, le clavier de pédale avait été enlevé, ainsi que les pleins-jeux du Grand-Orgue.

Une restauration complète a été pratiquée et inaugurée en 1994. Elle a été réalisée par M. Jean-François Muno, l’orgue fonctionne depuis 1994 sans aucune avarie ni désagrément. Il est spécialement destiné à la musique française, mais la musique baroque espagnole, en particulier, y est fort bien rendue.

Source : Abbé Rouanet, L’orgue de l’église de Saint Chinian (Publié par la Société Achéologique de Béziers 1985)

Positif de dos

Bourdon 8’
Prestant 4’
Doublette 2’
Nazard
Quarte de Nazard
Tierce
Larigot
Cromorne

Grand Orgue

Montre 8’
Bourdon 8’
Flûte 8’ (commençant au 2e Fa)
Doublette 2’
Prestant 4’
Tierce
Nazard
Quarte de Nazard
Voix Humaine
Grand Cornet (commençant au 3e Ut)
Trompette 8’
Clairon 4’
Fourniture 4 rangs
Cymbale 3 rangs

Récit

(Moitié de clavier ; commençant au 3e Ut)

Cornet
Trompette 8’

Pédalier

18 notes

Flûte 8’
Flûte 4’
Trompette 8’
Clairon 4’

 

Fiche instrument