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Orgue de l’Église Saint-Michel – VERDUN-SUR-GARONNE
3 claviers et 18 registres
Orgue du XVIIe siècle
Reconstruction : Jean-François Lépine (1768)
Restauration
Alain Leclère (1985) – Patrice Bellet (1999-2000)
La partie la plus ancienne du bel orgue qu’abrite l’église Saint Michel de Verdun-sur-Garonne date du XVIIe siècle.
L’ instrument fut ensuite reconstruit au XVIIIe siècle par Jean-François Lespine l’aîné, puis adapté au goût du XIXe siècle par Frédéric-Jean Junck, qui en fit un orgue romantique sans supprimer la tuyauterie ancienne.
Remarqué depuis longtemps pour l’extrême qualité de ses timbres, l’orgue de Verdun-sur-Garonne est aujourd’hui restauré dans sa disposition d’origine.
Le beau buffet orné de sculptures de l’instrument a été agrandi et décoré au XVIIIe siècle, lors de la reconstruction de l’instrument.
Le buffet et la partie instrumentale de l’orgue sont classés Monuments Historiques.
L’orgue de l’église Saint-Michel de Verdun-sur-Garonne est dû à Jean-François Lespine aîné. Ce dernier établit un devis de reconstruction de l’orgue précédent le 23 février 1766 et les travaux furent réceptionnés deux ans plus tard, le 24 mars 1768. Il ajouta au buffet ancien que l’on peut encore admirer aujourd’hui les deux grandes plates-faces et les deux grandes tourelles latérales.
L’orgue a été de ce fait considérablement élargi, avec façade de 8 pieds, ce qui permit à Lespine de loger le Grand Orgue et le Positif sur deux grands sommiers à gravures alternées, et d’installer une pédale neuve, un sommier d’Écho trouvant sa place immédiatement derrière les claviers.
L’orgue constituait l’instrument minimum pour l’exécution de la musique française ; malgré ces modestes dimensions la disposition ingénieuse de celui-ci permet de registrer sans le trahir la quasi-totalité du répertoire de l’école classique française :
Positif(50 notes, Do1 – Ré5, sans Do#1) :
Bourdon 8’, Prestant 4’, Nazard 2’ 2/3, Doublette 2’, Tierce 1’ 3/5, Larigot 1’ 1/3, Cromorne 8’
Grand-Orgue(50 notes, Do1 – Ré5, sans Do#1) :
Montre 8’, Flûte allemande 8’ (au Sol2), Prestant 4’, Plein-jeu VII, Cornet V, Trompette 8’, Voix humaine 8’, Clairon 4’
Écho(27 notes, Do3 – Ré5) :
Cornet V
Pédale(21 notes, La0 – Fa2, avec Do#1) :
Flûte 8’, Trompette 8’
En 1849, Frédéric Junck en fit un charmant instrument de transition ainsi disposé :
Grand-Orgue(54 notes, Do1 – Fa5) :
Montre 8’, Flûte bouchée 8’, Flûte allemande 8’(au Sol2), Prestant 4’, Plein-jeu IV, Cornet V, Trompette 8’, Voix humaine 8’, Clairon 4’
Positif(54 notes, Do1 – Fa5) :
Bourdon 8’, Prestant 4’, Salicional 4’, Nazard 2’ 2/3, Doublette 2’, Euphone 8’, Cromorne 8
Récit expressif (37 notes, Fa2 – Fa5) :
Bourdon 8’, Flûte 8’, Flûte 4’, Hautbois 8’, Voix humaine 8
Pédale(18 notes, Do1 – Fa1) :
Flûte 16’, Flûte 8’, Bombarde 16’, Trompette 8’
Les jeux en bleu sont les jeux de Lespine conservés intégralement ou en partie par Junck.
Remarqué depuis longtemps pour l’extrême qualité de ses timbres et compte tenu de l’importance du matériel ancien conservé (tuyauterie mais également sommiers du G.O. / Pos. et de la Pédale), il fut décidé de restituer à l’instrument sa disposition d’origine ; seule la pédale a été agrandie, son extension étant portée de 22 à 36 notes (Fa0 – Fa3, ravalement au Fa pour la Trompette).
La restauration de l’orgue, confiée à Alain Leclère, a été terminée en 1985, et l’inauguration en a été faite par Jan-Willem Jansen le 20 octobre 1985.
Positif
50 notes de Do1 à Ré5, sans Do#1
Bourdon 8’
Prestant 4’
Nazard 2’ 2/3
Doublette 2’
Tierce 1’ 3/5
Larigot 1’ 1/3
Cromorne 8’
Grand Orgue
50 notes de Do1 à Ré5, sans Do#1
Montre 8’
Flûte allemande (au Sol2) 8’
Prestant 4’
Plein-jeu VII
Cornet V
Trompette 8’
Voix humaine 8’
Clairon 4’
Écho
27 notes de Do3 à Ré5
Cornet V (fixe, sans tirant de jeu)
Pédalier
36 notes de Fa0 à Fa3, sans Do#1
Flûte 8’
Trompette 8’
Pédales de combinaisons
Accouplement Pos. / G.O. à tiroir
Tremblant doux
Tremblant fort
Accessoires
Console en fenêtre
Mécanique suspendue
Tempérament inégal