Festival 2000
Festival 2000 : 5e Festival international Toulouse les Orgues
Edito :
Choisir de fêter Bach à Toulouse en l’an 2000 c’est bien sûr contribuer à une célébration d’envergure mondiale, consacrée à celui que compositeurs, musiciens et mélomanes considèrent comme le père de la musique occidentale. Souverain créateur d’un ordre du sonore, en ces systèmes planétaires dont la formidable complexité offre la contemplation de l’harmonie des sphères. Plénitude de l’écriture, plénitude de la pensée, plus encore. Spiritualité, métaphysique, même, dont le besoin ne s’est jamais fait plus urgent qu’aujourd’hui, réponse à nos inquiétudes, à notre mal de vivre. A chaque instant, sa musique comble les auditeurs et leur dispense le précieux bien de sa sérénité.
De toute évidence, cet hommage devait se trouver ici centré sur la musique d’orgue. Un monument. Du plus secret poème sonore d’un petit prélude de choral jusqu’aux vastes et flamboyants édifices des toccatas, sans négliger le divertissement des concertos et des sonates, Bach y raconte la vie et parle de Dieu aux hommes. Mais la prédication théologique est aussi expérience d’une joie transcendante qui ne cesse de nous irradier.
A Toulouse, capitale de l’orgue, c’est donc l’intégrale de cette œuvre pour orgue qui est présentée dans un festival toujours placé sous le signe de la convivialité. Mais les instruments exceptionnels qui font notre fierté s’y partagent la vedette avec des ensembles de marque pour plus de soixante concerts. Récitals et concerts orchestraux, cantates et musique de chambre, spectacle de cirque et conférences… En ville comme en région, durant une heure ou dix-sept jours, Bach, toujours.