Festival 2010

Festival 2010 : 15e Festival international Toulouse les Orgues

Edito : Une ville qui sonne !

Chers festivaliers,

TOULOUSE LES ORGUES, avant d’être un Festival, c’est d’abord… une ville, et une région ! C’est un vaste édifice, tout un ensemble d’activités artistiques qui reposent sur un fabuleux patrimoine instrumental, sur les multiples associations et artistes qui le font vivre, sur l’enseignement à tous niveaux, des enfants aux professionnels, et enfin sur la diffusion. Le Festival TLO et le Concours international Xavier Darasse en sont les fers de lance les plus visibles, mais vous pouvez aussi visiter un des ateliers de facture d’orgue de notre région, au savoir-faire séculaire, et vous mesurerez d’autres enjeux de cette culture !

TOULOUSE LES ORGUES ! Quel beau nom ! Et quel renom ! Les étudiants organistes ne s’y trompent pas, venus cette année, outre de France, du Japon, des États-Unis, de Hongrie, d’Autriche, d’Espagne… Mais notre souhait le plus cher est que les toulousains eux-mêmes redécouvrent leur patrimoine ! C’est la mission première du Festival TLO. À l’heure de la mondialisation, et de la banalisation qui l’accompagne, soyons fiers de nos spécificités artistiques, et cultivons les ! Comme Cremona est la ville du violon et des luthiers (Stradivarius !), Toulouse demeure LA ville des orgues en Europe, de par la qualité et la variété de ses instruments. Deux des plus grands facteurs de tous les temps, Aristide Cavaillé-Coll et Jürgen Ahrend, y ont réalisé des chefs-d’œuvre. Et on vient de restaurer le magnifique orgue Puget de Notre-Dame la Dalbade ! Bien d’autres merveilles vous attendent encore !

Enfin, au-delà de ce grand « musée vivant » de l’orgue, pour que ces savoir-faire exceptionnels continuent de rayonner, le projet de restituer un jour un orgue neuf aux Jacobins, là où il existait au 16e siècle, demeure pour nous un phare ! Une re-création du 21e siècle pour les siècles à venir ! Héritiers d’une Tradition, nous savons qu’elle ne vivra qu’en créant !

TOULOUSE LES ORGUES sera partenaire l’an prochain d’une collaboration européenne du plus haut niveau artistique. Pour l’heure, la Ville et la Région vous invitent à connaître et aimer des trésors qui vous appartiennent ! Parce que l’Art aide à vivre, et qu’il est là, à portée de main ! Approchez-vous, entrouvrez les portes des tribunes, laissez-nous vous guider de notre passion ! Bienvenue à Toulouse !

Michel BOUVARD
Président par intérim
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Une ville qui sonne !

C’est une belle et joyeuse tradition retrouvée qui ouvre — et clôturera — ce festival. Du carillon de Saint-Sernin à l’énorme bourdon de la cathédrale Saint-Étienne, les trois cents cloches de la ville sonnent au même moment pour fêter la 15e édition de Toulouse les Orgues. Avec de grandes volées et de puissantes sonneries, c’est ainsi qu’autrefois, villes et villages annonçaient l’ouverture de festivités. Pendant quelques minutes, Toulouse redevient, comme au Moyen-Âge, une ville qui sonne !

Cette année, le Festival met à l’honneur cloches, carillons et horloges astronomiques. Les cloches, comme les orgues, mêlent musique et messages, appellent fidèles et citoyens à se réunir, et rythment le temps qui passe, sacré et profane.

Organistes et carillonneurs empruntent souvent le même escalier qui monte au clocher et partagent les moments forts de la vie. Du temps où les villes sonnaient de tous leurs clochers et beffrois, ils annonçaient les jours de marché, fêtaient les récoltes, célébraient les hôtes de passage et les victoires.

Fils conducteurs du festival, les carillonneurs s’installent dans les clochers, pendant que le musicien néerlandais Boudewijn Zwart pose les cinquante cloches de bronze de son grand carillon de concert ambulant dans différents lieux emblématiques de Toulouse et de la région.

Les musiciens ont trouvé un naturel lien avec l’art des cloches et des horloges. Ils ont glissé dans leurs programmes des clins d’œil tintinnabulants : œuvres imitant les sonorités champêtres du carillon ou répétant d’obsédantes sonneries marquant le temps.

Ce temps sera divisé de manière infinie lors d’un voyage au cœur l’Ars Subtilior auquel vous convie l’ensemble Mala Punica.

En disposant ses chanteurs en plusieurs groupes, le chœur Les éléments, dans son concert Polychoralité, créera des échos et des effets sonores surprenants, recherchés par les compositeurs de la Renaissance au 21e siècle et qui continuent de nous fasciner.

Enfin ce festival aura la chance de prolonger l’intégrale Johann Sebastian BACH pour orgue avec L’Art de la Fugue et de fêter l’anniversaire d’un compositeur que BACH aimait et estimait : Giovanni Battista Pergolesi et son célèbre Stabat Mater.

Toutes les cloches de la ville l’annoncent : Toulouse, la ville des orgues, vous attend pour ce grand rendez-vous musical.

Jan Willem JANSEN
Directeur artistique

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