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Grand Orgue de la Collégiale Saint-Salvi – ALBI
3 claviers et 57 registres
Moucherel (1732)
Maurice Puget (1931)
En 1732, Christophe Moucherel installe un orgue à Saint-Salvi à partir d’un instrument du XVIIe siècle. Il agrandit le buffet dans sa largeur. Les tuyaux existants sont alors réutilisés en partie. L’orgue compte alors trois claviers et vingt-cinq jeux. Au XIXe siècle, l’orgue est remanié dans l’esthétique romantique et demeure ainsi jusqu’aux années 1920.
En 1929, le chanoine Vayssière, prêtre à Saint-Salvi et organiste décide de reconstruire l’orgue selon les critères de l’époque : jeux de fonds denses et profonds ; ajouts de mutations ; mise en place d’une transmission pneumatique. Le positif de dos est vidé, tous ses tuyaux sont mis dans le grand buffet. Avec 37 jeux réels, on en obtient 60 à la console (dédoublement). Ces travaux sont confiés à Puget. En 1920-1930, l’orgue est inauguré par Adolphe Marty et Marcel Dupré. L’instrument n’a plus subi aucune modification depuis.
Cet orgue néo-classique retient toute l’attention de nombreux organistes qui le considèrent comme idéal pour aborder tout le répertoire du début du XXe siècle à nos jours. Bien que toujours en état de marche, il nécessite de subir d’importants travaux de remise en état.
L’ensemble du buffet a été classé monument historique en 1943.
Retrouvez les actualités de l’association Christophe Moucherel ici : http://www.moucherel.fr/pages/le-grand-orgue-de-la-cathedrale-sainte-cecile.html
L’orgue de Saint-Salvi, installé sur un immense piédouche, avec cartouches sculptés, feuilles d’acanthe et entrelacs stylisés, a été réalisé en 1737 par Christophe Moucherel. Profitant de la présence à Albi du facteur lorrain, chargé de la confection des grandes orgues de la cathédrale Sainte-Cécile, le prévôt Antoine de Metge et le chapitre de la collégiale décidèrent de doter leur église d’un instrument de grande dimension, à placer au fond de la nef, destiné à remplacer un modeste orgue de chœur de 14 jeux datant du XVIIe siècle, installé alors à côté du jubé.
Moucherel utilisa, pour confectionner l’orgue de Saint-Salvi, le petit orgue de chœur de la collégiale, ainsi que divers éléments provenant de l’orgue de chœur de Sainte-Cécile, cédé au facteur d’orgues par le chapitre de la cathédrale. Ce dernier instrument avait été réalisé à l’initiative de l’évêque Louis Ier d’Amboise (1474-1503). Pour son travail Moucherel reçut une rente viagère de 450 livres, supportée pour presque les deux tiers par le chapitre de la collégiale et le bas chœur, le reste, par trente quatre généreux paroissiens. L’ouvrage, commandéle 1er Janvier, fût livré à l’échéance fixée, c’est-à-dire le 10 septembre, jour de la fête de Saint Salvi.
Les orgues ont la vie longue à la condition d’être périodiquement réparées. L’orgue de Saint-Salvi échappa fort heureusement à la destruction durant la période révolutionnaire. Une fois l’église rendue au culte (1811), se posa le problème de la remise en état de l’instrument. Dès 1825, la fabrique décidait de confier cette tâche à l’organiste de la collégiale, Peiroulous, mais le décès de ce dernier retarda l’exécution des premiers travaux de restauration, finalement confiés au facteur albigeois Calvel. Un bourdon en bois pour les pédales et six nouveaux tuyaux de bois de grande taille, pour ne pas interrompre le jeu de bourdon, furent ajoutés. Le sommier des pédales fut par ailleurs modifié afin de pouvoir recevoir un jeu de bombarde à main. La réparation et l’augmentation de l’orgue s’achevèrent en 1828, pour un coût global de 5499 francs.
Vingt ans plus tard, malgré des nettoyages et réparations constants, une nouvelle intervention se révéla nécessaire, les jeux se trouvant en grande partie muets, et la soufflerie ne fonctionnant plus. Au cours de l’année 1849, positif et récit furent réparés pour un montant de 3150 francs. La restauration du grand orgue n’intervint qu’en 1872, et fut l’œuvre de l’entreprise Vincent Cavaillé-Coll de Nîmes.
Entre temps, l’église Saint-Salvi avait été dotée d’un deuxième orgue, dit orgue de chœur ou d’accompagnement, doté de six jeux, confectionné par la maison Cavaillé-Coll installée rue de Vaugirard à Paris. Commandé le 15 Octobre 1864, l’instrument fut livré à Albi le 17 Février 1865, la pose étant achevée le 14 Mars de cette même année.
Désormais il y eut deux organistes. L’abbé Marty fut le premier organiste d’accompagnement, et conserva ce poste jusqu’à sa nomination comme curé de Rouffiac. Il fut remplacé par Mlle Noémie Gatimel (1871).
Le XIXe siècle s’acheva par quelques réparations mineures réalisées à la demande de l’organiste titulaire Mlle Rodière, mais dès 1901, la rédaction d’un devis des réparations à effectuer au grand orgue fut confiée à la maison Puget de Toulouse, chargée depuis 1880 de l’accordage et de l’entretien des deux instruments de la collégiale. Les travaux furent exécutés au cours de l’année 1902, pour un montant de 5800 francs, dont 3606 francs issus du legs de Mme Marie Mader.
En 1921, la paroisse s’adressa à nouveau à Théodore Puget pour installer un moteur électrique actionnant un ventilateur, devant désormais fournir l’air nécessaire au fonctionnement du grand orgue. Pareille transformation avait été réalisée quelques années auparavant à l’orgue de la cathédrale Sainte-Cécile par le même facteur (1903-1904). La reconstruction réussie de l’orgue de son illustre voisine contribua grandement à faire naître le projet d’une restauration complète des grandes orgues de Saint-Salvi, avec addition de jeux. L’idée de cette restauration revient à M. Amédée Tapié de Celeyran, qui proposait dès 1920 d’y prendre une part importante. Quatre années furent nécessaires pour arrêter le projet définitif, prévoyant une réfection complète, l’ajout de neuf jeux nouveaux, donnant à l’instrument une apparence de 60 jeux, ainsi que la mise en place de trois claviers de 56 notes chacun (grand-orgue, positif expressif et récit expressif). Les travaux entrepris le 2 Juillet 1929 étaient terminés le 6 Février 1931.
Malgré un relevage important effectué en 1987, d’un coût de 120 000 francs, et quelques travaux réalisés en 1997, l’instrument est aujourd’hui en état de fonctionnement, mais nécessiterait un grand relevage.
Texte d’Emmanuel Quidarré
Retrouvez les actualités de l’association Christophe Moucherel ici : http://www.moucherel.fr/pages/le-grand-orgue-de-la-cathedrale-sainte-cecile.html
Grand Orgue
56 notes de Do1 à sol5
« Montre 16′
Bourdon 16 ‘
Diapason 8′
Flûte traversière 8′
Bourdon 8 ‘
Gros nazard 5’ 1/3
Prestant 4’
Flûte bouchée 4’
Grosse tierce 3’ 1/5
Nazard 2’ 2/3
Doublette 2’
Tierce 1’ 3/5
Fourniture III-V
Grand cornet V
Trompette 8’
Clairon 4’ «
Récit positif
56 notes de Do1 à Sol5
Flûte douce 16’
Diapason 8’
Flûte harmonique 8’
Cor de nuit 8’
Viole de gambe 8’
Voix céleste 8’
Flûte octaviante 4’
Quinte 2’ 2/3
Octavin 2’
Tierce 1’ 3/5
Picolo 1’
Cornet V
Carillon IV
Bombarde 16’
Trompette 8’
Hautbois – basson 8’
Voix humaine 8’
Clairon 4’
Positif expressif
56 notes de Do1 à Sol5
Principal 8’
Flûte d’orchestre 8’
Boudon 8’
Salicional 8’
Unda maris
Flûte douce 4’
Flûte à cheminée 4
Nazard 2’ 2/3
Doublette 2’
Tierce 1’ 3/5
Larigot 1’1/3
Trompette 8’
Cromorne 8’
Pédalier
32 notes de Ut à Sol3
Quintaton 32’
Soubasse 16’
Flûte. 8’
Basse 8’
Violoncelle 8’
Grande quinte 5’ 1/3
Flûte 4’
Bombarde 16’
Trompette 8’
Clairon 4’
Pédales de combinaisons
Tirasses G.O., Pos., Réc.
Anches : Péd., G.O., Pos., Réc.
Expressions : Pos. & Réc.
Appel G.O.
Pos. / G.O. – Réc. / G.O.- Réc. / Pos.
Octaves graves G.O.
Crescendo / Decrescendo
Trémolo Pos. & Réc.