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Grand Orgue de l’église Saint-Caprais (quartier Croix-Daurade) – Toulouse
2 claviers et 15 registres
Feuga-Jungk (1855) Agrandissement Poirier et Lieberknecht (1868)
Restauration
Restauration Alain Sals (1995 – 1997)
Relevage
Gérard Bancells (2001 – 2002)
Orgue classé Monument Historique le 20 février 1979 « partie instrumentale de l’orgue, œuvre des facteurs Poirier et Lieberknecht, 1856 »
Pierre-Lucien Massia, curé de Croix-Daurade était un ancien professeur du Petit Séminaire de l’Esquile pourvu d’un orgue Frédéric Jungk. En 1855, le prêtre commanda un instrument comparable pour son église. À Frédéric Jungk étaient associés Émile Poirier et Nicolas Lieberknecht, tous trois anciens de la Maison parisienne Daublaine-Callinet venus s’installer en 1845 à Toulouse ; Bertrand Feuga, riche négociant, était aux finances, ayant racheté la manufacture en 1849.
Ainsi donc, on observe un marquage « »Croix-Daurade 1855 Emile Poirier fecit » » sur un salicional 8 pieds, et on peut supposer que l’instrument portait la plaque « Manufacture d’orgues de B. Feuga à Toulouse » que l’on trouve à Fronton en 1852. La Commission municipale votait en 1866 l’agrandissement de l’église : les travaux seront terminés en 1868, avec élévation de la voûte de 8 à 11 mètres. Dès lors, loger un orgue plus conséquent étant permis, Poirier et Lieberknecht amplifièrent le buffet et la partie instrumentale de 11 à 16 jeux, et dotèrent le pédalier d’une Soubasse indépendante…
Les deux facteurs, qui étaient à leur compte depuis 1859, apposèrent leur plaque de fabrique « Toulouse E. Poirier & N. Lieberknecht, facteurs d’orgues », comme celle déjà placée à Notre-Dame du Camp à Pamiers (1860), et à Notre-Dame la Daurade à Toulouse (1864)…
Pour l’anecdote, tout indique que le petit orgue 11 jeux déposé durant les travaux d’agrandissement de l’église fut montré dans l’église des Jacobins de Toulouse par Poirier et Lieberknecht lors de L’Exposition des Beaux-arts et de l’Industrie 1865. En 1879, Poirier arrangea l’orgue, inscrivant sur un hautbois : Orage du 26 juillet 1879, réparation Poirier.
Par la suite, Eugène et Jean-Baptiste Puget allaient entretenir l’orgue ; en 1934, c’était Maurice Puget qui, avec le relevage, installa une turbine électrique remplaçant avantageusement le souffleur d’orgue… Dans les années 1965, des travaux malencontreux de suppression des chapelles dans l’église furent préjudiciables à l’orgue.
En décembre 1995, après appel d’offres, Alain Sals, facteur d’orgues à Entrechaux (Vaucluse) est chargé de sa restauration. L’instrument a été réceptionné le 11 avril 1997. Le concert inaugural de Jean Boyer, le 20 juin 1997, et celui de Pierre Perdigon, le 12 octobre 1997 durant le Festival Toulouse les Orgues ont marqué la renaissance de l’instrument.
En 2001 et 2002, des travaux complémentaires sont effectués par Gérard Bancells : restitution de l’octave grave et ajout d’un sommier de complément aigu à la pédale, portée de 18 à 27 notes en tirasse seule par Alain Sals, reprise de l’harmonie de certains jeux du Récit.
Texte de Michel Évrard & Jean-Claude Guidarini
Grand Orgue
54 notes
Montre 8’
Flûte harmonique 8’
Salicional 8’
Prestant 4’
Octavin 2’
Plein-jeu V
Trompette 8’
Clairon 4’
Récit expressif
37 notes
Gambe 8’
Voix céleste 8’
Flûte octaviante 4’
Basson-Hautbois 8’
Cor anglais 8’
Voix humaine 8’
Pédalier
27 notes
Soubasse 16
Pédales de combinaisons
Trémolo Réc.
Tirasse G.O. Réc. / G.O.
Octaves graves
Expression Réc.
Accessoires
Console en fenêtre à l’arrière de l’instrument
Mécanique à balanciers
Informations complémentaires
La3 = 445 Hz à 14°C