Le grand orgue de l’église Saint-Amans est le seul instrument symphonique à 3 claviers et pédalier du département de l’Aveyron. Il permet l’interprétation la plus fidèle possible des Symphonies pour orgue de Widor, Vierne, Franck, Dupré, Barié… des Sonates et Suites de Guilmant, Boëllmann, Lemmens… des Préludes et Fugues, Fantaisies, Toccatas et Pièces en tout genre des compositeurs précités ainsi que celles de Saint-Saëns, Gounot, de Séverac, Tournemire…, sans oublier la musique allemande, les compositeurs plus récents ou volontiers plus anciens.

Texte de l’ADROA (Association pour le Développement et le Rayonnement de l’Orgue en Aveyron)

La première mention d’un orgue à Saint-Amans remonte à l’an 1460. Georges Erald, alors prieur de l’Abbaye, en confie la construction à Jean Bonengien. En 1678, l’orgue est à bout de souffle. On engage Antoine Courbin, facteur d’orgues originaire de Rieupeyroux pour réparer et agrandir l’instrument.

En 1745, Monseigneur de Grimaldi, évêque de Rodez, ordonne la fermeture de l’église qui menace. L’église reconstruite est consacrée le 8 septembre 1764, au son de quel orgue ? Nul ne le sait… Probablement l’ancien instrument, lui aussi démonté puis remis en fonction avec les petits moyens de l’époque. Le 30 avril 1827, la Fabrique prend la décision «  »de se procurer un orgue en remplacement de celui qui existe et qui se trouve hors d’usage » » et signe par acte notarié un contrat avec le célèbre facteur d’orgues Lodovico Piantanida. Mais la Fabrique ignorait l’instabilité de ce dernier.

Après le 10 octobre 1836, on perd sa trace…pendant 10 ans. Le 28 avril 1846, la Fabrique est excédée. Le 21 avril 1851, la mesure est comble : on fait venir Monsieur Puget de Toulouse en qualité d’expert.

Entretemps, sur les conseils «  »d’habiles artistes » », le Conseil de Fabrique s’était engagé le 11 septembre 1850 avec les facteurs Wenner et Gotty de Bordeaux pour la somme de 8 000 F. L’instrument est réceptionné le 23 septembre 1851.

Nous ne savons rien de cet instrument (pas même sa composition) qui assura son service pendant 29 ans sans aucune mention de problème sérieux. Le facteur d’orgues Pages intervient en novembre 1868, septembre 1871 pour des accords et petites réparations quand l’organiste titulaire Soriano ne peut pas les réaliser. Celui-ci, sous prétexte d’accord instable de l’instrument, va habilement et discrètement introduire le facteur d’orgues Puget auprès du Conseil de Fabrique. Puget tarde à commencer le travail, la Fabrique s’impatiente. Pour se faire pardonner son retard Puget s’engage fin 1882 à construire «  »un orgue entièrement neuf » » : «  »on ne conservera de l’ancien orgue que 12 tuyaux de la Flûte de 16 en souvenir de Piantanida et un jeu de cor anglais » ». La Fabrique exige que l’orgue soit terminé pour Pâques 1884.

L’inauguration solennelle se déroule le 8 janvier 1885. Le 13 septembre 1982, la partie instrumentale de l’orgue est classée Monument Historique.

Texte de l’ADROA (Association pour le Développement et le Rayonnement de l’Orgue en Aveyron)